Le merveilleux chariot de plage utilisé par la plupart des laseristes, et fabriqué par FALMARINE (GB), la société appartenant à Kim Stephens, ancien tornadiste et cheville ouvrière de Performance Sailcraft à ses débuts, ce splendide chariot, disais-je, a bien des avantages : il est léger, ne rouille pas, se démonte aisément mais tout le monde lui trouve au moins deux défauts principaux :
Pour le premier point, certains ont tiré un moule du ber, plus ou moins modifié et d'autre part, il existe certains points de vente où l'on peut trouver des roues de 400/8 pour moins cher que les 250 F (l'unité!), prix pratiqué par la plupart des revendeurs. Il pourrait être gênant de publier ces infos à caractère confidentiel dans la lettre de l'AFL, mais je suis prêt à en faire non moins confidentiellement, état à qui me les demandera, par une nuit sans lune et à l'abri d'un manteau couleur de muraille...
Pour le second point en revanche, rien ne vous interdit de donner libre cours à vos talents de bricoleur, que la monotypie du laser frustre de façon insupportable.
Le premier gros point de faiblesse, illustré par la fig 1 est le tube PVC qui sert de timon. Il racornit au soleil et craque à l'endroit où il se raccorde aux essieux. Un manchon en alu judicieusement placé et qui restera à poste fixe sur le ber (fig 2 et 3 ) remédiera au problème et facilitera le démontage.
J'ai utilisé pour faire ces deux manchons, des morceaux de tête de mât de laser, convenablement ovalisés (Le reste a servi à réaliser une bôme de rechange) mais j'ai eu quelques difficultés en raison du caractère plutôt "nerveux" de l'aluminium utilisé par Performance Sailcraft, qui tend à se fendre au cours de l'ovalisation malgré les précautions d'usage (Chauffe, remplissage au sable, planches doublant les mâchoires de l'étau ...) Utilisez donc des tubes de mât de X4, ils sont réputés pour leur plasticité quasi Chewing- gummesque et on en trouve dans tous les clubs, sous un tas de poussière ou un luxuriant buisson de ronces.
Pour remplacer les tubes de timon, récupérez donc un de ces immenses wishbones de planche à voile "OPEN", en tube rond et non pas ovale, ils sont anodisés, légers, gainés et solides, sur certains modèles (Nautix, North ...), on peut utiliser l'embout avant en alu, ou les coulisses arrière (wishbones "vario") pour réaliser les coudes de jonction. Ces wishbones ne vous coûteront rien en général, la jauge open et ses voiles à longue bordure ayant été renvoyés aux poubelles de l'histoire nautique par le race board et le funboard, qui utilisent des voiles bien plus élancées ... encore une victime de la mode.
Pour faire le trou de passage de l'essieu dans le manchon, faites un pointillé avec une petite mèche et fignolez ensuite à la lime "queue de rat."
Le ber résiste au poids du bateau, mais pas à trois ex-finnistes qui s'asseyent dessus pour tchatcher plus à l'aise en attendant que le comité de course envoie tout le monde sur l'eau ... si vous devez restratifier le ber, respectez la règle d'or du parfait petit plasturgien - poncez les bords de la cassure en biseau très pointu avant de restratifier, il ne doit rester que l'épaisseur d'un papier à cigarettes à l'endroit de la fêlure.
Vous pouvez stratifier un fond en contreplaqué marine sous le ber pour le renforcer ...